02/01/2019 Nico

2019 est une nouvelle année et plusieurs modifications font leur apparition dans le contenu du bulletin de salaire. Ces changements vont impacter l’ensemble des salariés et les assimilés salariés. Nous y trouvons quelques modifications esthétiques, mais aussi des changements sur des taux de cotisation.

1/ Le Prélèvement à la source (PàS)

Gros chantier mis en place depuis plusieurs mois, le prélèvement à la source modernise considérablement le système français. Il sera distingué de plusieurs façons :

  1. Le salaire de référence pour l’impôt : c’est le montant qui sert de base de calcul pour l’impôt sur le revenu, c’est anciennement le salaire net imposable.
  2. Le taux d’imposition : celui calculé par l’Etat ou votre taux personnalisé selon le choix que vous avez effectué il y a quelques mois. C’est un taux qui peut être modifié en contactant directement votre centre des impôts.
  3. Le montant retenu à la source : c’est le montant de votre impôt, déduit directement sur votre salaire

2/ Le salaire net avant/après

Pour plus de lisibilité, il sera indiqué le salaire brut net qui aurait du être versé AVANT le prélèvement (avec une taille de police importante). Il devra être aussi être indiqué le salaire versé APRES le prélèvement.

3/ La fusion des retraites complémentaires Agirc/Arcco

Pour rappel, l’AGIRC (Association générale des institutions de retraite des cadres) est la retraite supplémentaire pour les cadres. L’ARCCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) est la retraite complémentaire payée par tous les salariés. Il n’y aura plus de distinction sur le bulletin entre ces 2 regimes, c’est juste une modification esthétique.

4/ Réduction des cotisations salariales : Heures Supplémentaires

Les salariés n’auront plus de charges sur les heures supplémentaires et ne seront pas soumis à l’impôt sur le revenu. Cette réduction devra apparaitre explicitement sur les bulletins de salaire. Très bonne nouvelle pour les salariés faisant des heures supplémentaires payés au SMIC.

Prévus initialement en septembre 2019, mais finalement avancés en janvier 2019, c’est une mesure très positive pour le pouvoir d’achat. Rien ne change sur la CSG, ni pour le crédit impôt recherche (CIR).

5/ Réduction des cotisations patronales : Assurance Maladie

La réduction de la cotisation patronale sur l’assurance maladie sera de 6 points, elle passe de 13% à 7%.

27/12/2018 Nico

Après 6 semaines de manifestations et de grogne du côté des gilets jaunes, le président de la république a décidé de prendre cette mesure exceptionnelle. Elle offre la possibilité aux employeurs volontaires de verser une prime exceptionnelle de Noël à leurs salariés. Elle ne doit pas être confondue avec la prime d’activité versée aux personnes bénéficiant des allocations chômage ou qui perçoivent les minimas sociaux (ou des aides d’état comme les allocations logement : les APL) car cette nouvelle mesure a été décidée pour les travailleurs.

Une prime soumise à conditions

Pour pouvoir recevoir cette prime exceptionnelle, il est essentiel de percevoir un salaire brut inférieur à 4 675 euros. Les personnes rémunérées au SMIC peuvent donc y prétendre puisque leur salaire est nettement inférieur à ce plafond.

L’employé doit également être présent dans l’entreprise avant le 31 décembre 2018. Les personnes dont le contrat commencera en 2019 ne pourront pas être concernées par cette prime exceptionnelle même si le contrat de travail a déjà été signé.

Une prime exceptionnelle de 1 000 euros

Les heureux bénéficiaires de cette prime exceptionnelle pourront recevoir une prime de 1 000 euros non imposé maximum (pas de CSG). Ce montant a été donné à titre indicatif par le gouvernement. Cependant, les entreprises qui ont généré des gros bénéfices peuvent décider de verser davantage.

Le versement de cette prime ne sera pas forcément réalisé avant Noël puisque la date limite de versement est fixée au 31 mars 2019. Il faudra donc patienter pour savoir si son entreprise a décidé d’octroyer ce coup de pouce à une grand partie de son personnel suite à cette annonce. Cette prime n’étant pas obligatoire, pas de recours possible et pas la peine de passer par un avocat en droit du travail, cela ne servira à rien !

Comment se loger avec le salaire minimum ?

Bien qu’il est souvent acquis de dire qu’avec un salaire minimum l’acquisition d’un bien immobilier parait difficile, la baisse des taux apporte une nouvelle donne puisqu’il devient désormais possible de s’acheter un logement sans détenir des revenus élevés.  Comment est-il possible de se loger avec le salaire minimum ? Explication.

Les salariés au revenu minimum profitent de deux facteurs

Le revenu minimum pour un salarié en CDI, ou même en CDD, est en 2019 de 1202€/mois ce qui accorde à peine 400€ de remboursement mensuel pour un emprunt immobilier. Selon le site officiel inegalite.fr 7% de la population reçoivent une somme égale ou en deçà du SMIC. Bien que percevoir un tel niveau de revenu soit plus complexe à gérer au quotidien, plusieurs facteurs annonces de bonne nouvelles pour les salariés recevant le revenu minimum.

D’abord la prime d’activité annoncée en fin d’année 2018 ajoute 80€ de revenu chaque mois pour les salariés payés au SMIC. Un autre facteur vient faciliter le quotidien des salariés : la baisse des taux. Seul grief au tableau : Seul 50% des banques prennent en compte la prime dans le calcul du taux d’endettement. Dans ce cas de figure la concurrence fait toute la différence.  Des organismes d’intermédiation bancaire se chargent à ce titre de traiter des demande de rachat de crédit immobilier pour trouver les meilleures conditions.

Où gagner un maximum de surface avec un revenu minimum ?

Le dynamisme du marché immobilier ne peut se contenter de simple moyenne nationale. Pour maximiser la surface finançable avec une mensualité égale à 33 % du SMIC (soit 424 €), il convient de considérer un remboursement d’un crédit sur 25 ans à 1,70 % avec 10 % d’apport pour financer les divers frais. Avec cette base sur l’année 2018, on constate rapidement une évolution positive. Par exemple il sera possible d’acheter 2 m² de plus à Strasbourg, 2,5 m²  à Clermont-Ferrand, 3 m² à Montpellier, Rennes et Nantes, 4 m² à Toulouse et Lille, 5 m² à Marseille, 5,5 m² à Rouen. Inutile de courir vers les villes ou le prix de l’immobilier ne cesse de grimper car la marge de manœuvre s’amenuise chaque année pour le budget des ménages.

Le prix des maisons à construire devient de plus en plus accessible

Certains professionnels du bâtiment ont organisé l’ensemble de leurs procédures de construction pour réduire les coûts avec une certaine standardisation. Cette méthode permet à des propriétaires de profiter du confort d’un logement neuf sans avoir à sortir davantage de frais. Des maisons à construire pour moins de 100 000€ voient le jour pour une surface d’à peu près 100m2 ce qui correspond à des surfaces tout à fait acceptable pour vivre en famille.

En effet l’achat dans le neuf entrevoit certaines économies puisque les logements sont garantis dix ans (avec la garantie décennale) et s’équipent des dernières normes environnementales (récupération d’eau de pluie) mais aussi d’isolation (ce qui veut dire aussi moins de chauffage).  Avec le prix du terrain pour un couple au revenu minimum ce type de projet devient tout à fait envisageable à condition de s’installer sur un secteur où le prix du terrain demeure raisonnable.

Où s’installer avec un revenu minimal ?

a France vie de véritables mutations en matière démographique avec une forte poussée vers l’ouest et une concentration de la population dans les grands centres urbains. Ces changements impactent directement le prix de la pierre. Pour une personne percevant le revenu minimum, l’enjeu consiste à se situer à proximité de son travail sans pour autant payer un logement à n’importe quel prix.

Cependant, le marché de l’immobilier se distingue par son particularisme régional ce qui rend difficile une approche globale. Toutefois on peut tout à fait acheter un appartement de 34M2 sur Lille ou de 48M2 sur le Havre, et même s’offrir 40,5m2 sur Rennes. Au mieux avec un SMIC l’achat sur Clermont Ferrand accorde les meilleures possibilités avec plus de 60 M 2 pour un logement.

25/11/2018 Nico

Le licenciement est une rupture de contrat de travail à l’initiative de l’employeur. Dans tous les cas, l’employeur est tenu de motiver les raisons de cette décision unilatérale. Une rupture de contrat ne peut intervenir sans motif réel et sérieux. Pourtant, il arrive parfois que ce soit le salarié lui-même qui se mette, volontairement ou non, en faute. C’est notamment le cas lorsqu’il ne justifie pas de son absence auprès de sa hiérarchie.

L’absence injustifiée, l’une des principales causes de licenciement

L’absence injustifiée est sans nul doute l’une des principales causes qui permettent à l’employeur de rompre unilatéralement un contrat de travail. On peut rapprocher cela à l’abandon de poste. Le salarié n’effectuant plus la tâche qui lui est confiée dans le cadre de son emploi, il peut aisément mettre en péril le fonctionnement d’une équipe ou d’une structure.

L’employeur peut donc facilement justifier de son droit à la rupture du contrat et notamment invoquer une faute, qui pourrait avoir des répercussions sur le versement d’indemnités de licenciement ou le droit aux allocations chômage du salarié fautif. Cependant, un licenciement pour absence injustifiée peut, dans des cas très rares, être soumis au Conseil des Prud’hommes en vue d’une requalification en licenciement nul ou sans cause réelle et sérieuse.

Une requalification du licenciement suite à une absence injustifiée reste rare

Si le salarié ayant été licencié pour absence injustifiée souhaite saisir les Prud’hommes, c’est techniquement possible, il faudra pour cela vous faire accompagner par un avocat en droit du travail. Cependant, il convient de préciser que les motifs de l’absence ayant occasionné le licenciement doivent être suffisamment précis et importants pour le Conseil.

Si au cours de l’instruction, il apparaît que l’employeur n’a pas été suffisamment de bonne foi, cette juridiction peut statuer sur la nullité du licenciement. Gardons toutefois à l’esprit que ce cas reste rarissime, puisque la non-justification de l’absence est un des motifs sérieux du licenciement, généralement repris dans le contrat de travail du salarié.

07/11/2018 Nico

Les ruptures de contrat diminuent relativement d’année en année. S’il est assez plausible d’évaluer les derniers chiffres concernant les ruptures conventionnelles, les statistiques des licenciements sont toutefois un peu plus difficiles à établir.

Un taux de licenciement généralement en baisse

Les derniers chiffres des Plans de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) ainsi que les nombres de Contrats de Sécurisation Professionnelle (CSP) confirment que les licenciements économiques ou d’autre type ont plutôt diminué ces dernières années. En effet, le Ministère du Travail a enregistré 356 PSE dans le premier trimestre de 2017 contre 407 en 2016 et 428 en 2015 dans la même période. Quant aux CSP, ils sont passés de 100 000 par mois en 2015 à 65 000 pour le mois de septembre 2017 ; en tenant compte des chiffres de Pôle Emploi. Ces chiffres ne tiennent pas compte des abandon de poste.

Les ruptures conventionnelles

Dans ce cas précis, la rupture du contrat se fait d’un commun accord et doit être validé par l’inspection du travail (notamment dans le cas des salariés protégés). Sur la période d’une année, on remarque que le nombre de ruptures conventionnelles homologuées est relativement en baisse. En effet, de juillet 2017 à juillet 2018, on note une baisse d’environ 1,8%.

Qu’en est-il des démissions ?

De 1999 à 2017, le nombre de démissionnaires a plutôt diminué en France même s’il faut noter de grandes variations au cours de ces années. En effet, en prenant en compte les données CVS de la DARES, on remarque que le nombre de démissions suit plus ou moins le taux de croissance (cliquez ici pour consulter notre page sur les modèles de lettre de démission). En période de croissance, on note bien plus de démissions telles que pendant les années 2000, 2008 ou encore 2011 où on a enregistré une hausse du nombre de démissions. Et l’essor des ruptures conventionnelles en est pour quelque chose.

29/10/2018 Nico

Toute personne qui prend la décision de démissionner de son poste n’a pas le droit aux allocations de chômage. Or, cette ressource financière est souvent nécessaire pour la période de transition entre votre statut de salarié d’entreprise à celui d’entrepreneur indépendant.

Voici cinq conseils vous permettant de quitter votre emploi sans perdre le droit de toucher les allocations de chômage.

Bien prendre le temps de la réflexion

Avant toute chose, un premier conseil à suivre au moment de prendre la décision de quitter votre employeur : consacrez du temps pour une profonde réflexion. En plus de peser le pour et le contre, vous devez évaluer les opportunités qui se présentent à vous, et les options en cas d’échec. Bien souvent, cette étape permet de consolider votre projet et de le formaliser.

Négocier une rupture de contrat à l’amiable en CDI

Si vous êtes en CDI et que vous prévoyez de changer d’orientation ou d’employeur, demandez une entrevue avec votre employeur afin de négocier une rupture conventionnelle de votre CDI. Il s’agit d’un document stipulant que vous mettez un terme à la relation contractuelle d’un commun accord (à noter qu’un délai de carence et un différé d’indemnisation sont applicables).

mettre fin au CDD de façon anticipée

Si vous êtes employé en CDD (Contrat à Durée Déterminé), voici un autre conseil pour vous faciliter la procédure de rupture de contrat de travail. De par sa définition, le CDD exclut toute démission ainsi que toute rupture conventionnelle. Songez alors à négocier une rupture anticipée du CDD. Renseignez-vous également sur les possibilités de démissions légitimes (voir notre page sur les modèles de lettre de démission), qui ouvrent le droit au versement d’indemnités.

Un manquement des obligations de votre employeur

Parfois la nécessité de rompre son contrat de travail provient d’un manquement : discrimination, modification du contrat, non-paiement de salaire brut net par l’employeur  (que vous soyez au SMIC ou non). En cas de manquement grave des obligations contractuelles de l’employeur, la jurisprudence prévoit la possibilité de rompre le contrat de travail aux torts de l’employeur. Dans tous les cas, un passage devant un juge est nécessaire. Dans un cas plus extrême, cela peut être suite à un harcèlement moral de la part de votre employeur.

L’abandon de poste ?

Enfin, et c’est là le cinquième conseil, si vous envisagez un abandon de poste, vous risquez d’être licencié pour faute grave, ce qui d’une part peut vous priver des indemnités de licenciement et d’autre part, vous nuire sérieusement pour une recherche future d’emploi. Prenez donc le temps d’évaluer les risques et les avantages avant de prendre une telle décision.

À quoi avez-vous le droit une fois inscrit à Pôle Emploi ?

L’inscription à Pôle Emploi est à la portée de tous. Il suffit pour cela de fournir les documents adéquats, à savoir :

  • Votre numéro de sécurité sociale
  • un CV
  • une pièce d’identité
  • une attestation fournie par votre employeur
  • Vos derniers bulletins de salaire

Vous pouvez vous inscrire en ligne, mais vous devrez scanner les documents demandés ou vous rendre à l’agence de Pôle Emploi la plus proche de chez vous. Pour trouver la bonne adresse, il suffit de taper “Pole Emploi Bordeaux”, par exemple, pour voir celui qui est le plus pratique pour vous. Pour information, il y a 5 bureaux Pôle-Emploi sur Bordeaux. Bien entendu, ce n’est qu’un exemple, vous pouvez remplacer Bordeaux par la ville la plus proche de chez vous.

Une fois inscrit vous connaîtrez le montant de vos indemnités journalières, ainsi que le nombre de jours auxquels vous avez droit. Vous pourrez bénéficier également d’un accompagnement avec un conseiller dédié, l’accès aux annonces de Pôle Emploi et l’accès à des ateliers et formations pour vous permettre de retrouver un travail au plus vite.

Attention, en tant que demandeur d’emploi, vous aurez également quelques obligations :

  • faire le point chaque mois sur votre situation
  • vous rendre aux convocations
  • être en recherche active d’emploi.
21/10/2018 Nico

Lorsqu’il n’est plus possible de s’entendre avec un salarié et plus particulièrement lorsque celui-ci met en péril l’activité suite à son comportement, l’employeur peut se séparer de son salarié en le licenciant. Cependant et même en cas de faute commise par le salarié, la procédure de licenciement, comme de toute autre sanction, est régie par un cadre précis, auquel il ne faut en aucun cas déroger.

Une procédure et un calendrier bien précis à suivre

Si les motifs du licenciement semblent évident, il n’en demeure pas moins que la procédure de rupture unilatérale du contrat de travail doit être suivie à la lettre, notamment en matière de calendrier.

Les délais entre la convocation à l’entretien préalable et la prise de décision, les modalités à indiquer lors des différents contacts avec le salarié et bien d’autre choses doivent être scrupuleusement vérifiées. En cas de moindre doute, le salarié pourra saisir la justice afin d’obtenir réparation financière de son préjudice, et ce, même en cas de faute avérée.

Le licenciement, sous réserve des conditions, permet au salarié de toucher une indemnité de licenciement.

Le cas particulier des salariés protégés

Un licenciement classique, sous réserve qu’il respecte parfaitement la procédure, n’est pas soumis à l’approbation de l’Inspection du Travail, sauf si le salarié est protégé. Ce salarié obtient cette protection notamment lorsqu’il se présente à des élections salariales jusqu’à 6 mois après la date d’élection s’il n’est pas élu.

En revanche, cette protection court durant tout le mandat d’un salarié élu aux Instances Représentatives du Personnel, voire même au-delà dans certains cas (entre 6 mois à 1 an après la fin du mandat électif). Vous pouvez toujours vous rapprocher d’un avocat en droit du travail si vous avez des questions précises.

Si le licenciement est souhaité par l’employeur, ce dernier devra impérativement se prémunir de toutes ses obligations, notamment en confiant la gestion des licenciement à son service RH, qui devient responsable d’éventuels erreurs de procédures.

14/10/2018 Nico

Les revenus considérés comme modestes, c’est-à-dire n’excédant pas 1,3 SMIC pour un célibataire sans enfant, peuvent permettre de toucher les aides complémentaires de l’État. Depuis quelques années, le RSA activité et la Prime Pour l’Emploi (PPE) ont fusionné pour créer la Prime d’Activité. Cette aide peut désormais être versée à un nombre plus important de personnes, puisque toutes les personnes ayant un salaire net entre 285 et 1482 euros (pour une personne seule) peuvent y prétendre.

La Prime d’Activité

La Prime d’Activité peut être versée aux foyers les plus modestes. La demande s’effectue auprès de la Caisse d’Allocations Familiales dont dépend le foyer, directement en ligne ou sur place. Elle est calculée en fonction de votre pourcentage du SMIC touché. La loi travail de Macron y est pour quelque chose.

Par exemple, une personne seule touchant 0,25 SMIC (soit un quart temps) touchera une prime mensuelle de 185 euros, là ou une personne touchant 1,3 SMIC (soit environ 1480 euros nets) ne touchera plus qu’une prime mensuelle de 15 euros.

Ces taux sont, bien entendu, à adapter en fonction de la composition de votre foyer. Par exemple, un couple dont les deux parents travaillent et avec deux enfants peut prétendre à une Prime d’Activité de la CAF, si leurs revenus globaux n’excèdent pas 2900 euros.

Les autres aides (APL, CAF…)

Les travailleurs aux revenus modestes peuvent également bénéficier de différentes prestations sociales destinées à améliorer leur quotidien : Allocations Personnalisées au Logement, aides de la Caisse d’Allocations Familiales en fonction du nombre d’enfants et de leurs âges respectifs… Vous avez la possibilité d’effectuer une simulation CAF afin de prévoir vos indemnités. Les personnes ne gagnant pas plus d’un SMIC net (pour une personne seule) peuvent obtenir ces aides mensuelles, dans la limite des plafonds de ressources.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre Caisse d’Allocations Familiales, qui pourra vous donner toutes les démarches à effectuer, en fonction du type et du nombre d’aides auxquelles vous avez droit.

Aides de l’état aux familles modeste

L’État français propose plusieurs aides sociales aux familles qui ont un revenu modeste afin d’augmenter leur budget. Cela permet notamment de faciliter l’accès à un logement décent, et d’alléger les factures énergétiques.

Aides à l’obtention d’une caution et au financement du dépôt de garantie

Pour régler vos dépenses de logement, vous pouvez bénéficier des aides à titre de prêt ou de caution. L’avance LOCA-PASS est un prêt à 0 % attribué au locataire pour payer le dépôt de garantie. Par ailleurs, la garantie LOCA-PASS et la garantie Visale assurent le financement des charges et les impayés de loyer. Vous pouvez calculer le pourcentage qui vous sera versé grâce au site http://www.calculpourcentage.com

Aides au paiement des factures : eau, téléphone, électricité, gaz

Dans le but de réduire la somme des factures d’électricité, de gaz, d’eau et de téléphone, les pouvoirs publics attribuent des aides aux foyers modestes sous forme de tarification sociale (chèque eau, chèque énergie ou tarif progressif). C’est la collectivité, l’organisme social, ou l’administration fiscale qui sont chargés d’identifier et de contacter les personnes éligibles.

Aides et prêts pour l’amélioration et la rénovation énergétique de l’habitat

Les ménages à faible revenu peuvent tout à fait entreprendre des travaux d’amélioration et de rénovation énergétique de leur logement. Pour ce faire, différents aides et prêts leur sont accordés comme l’aide de l’Anah, l’aide de la caisse de retraite, l’aide de l’insonorisation d’un logement proche d’un aéroport, l’aide à la prime économie d’énergie ou encore le prêt de la Caf et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ).

07/10/2018 Nico

La Contribution Sociale Généralisée, plus communément appelée la CSG, est une taxe appliquée à l’ensemble des revenus, destinée à financer la protection sociale nationale.

Cette taxe est particulièrement impopulaire depuis sa dernière hausse de 1,7 point par le gouvernement Macron (tout comme la loi travail). Concrètement, cette taxe favorise les travailleurs aux revenus modestes, mais grèvent énormément le pouvoir d’achat des non-actifs comme les retraités, et les hauts salaires.

La CSG : baisse de revenus significative pour les retraités

Cette hausse aurait pu passer inaperçue, si les salariés aux faibles revenus n’avaient pas déjà eu une baisse importante des charges sociales (comme ceux au SMIC). Cette baisse n’a pas concerné les retraités, qui ne se retrouvent, au final, qu’avec la hausse de la CSG. Selon leurs revenus complémentaires, cette catégorie de personnes peut voir sa retraite baisser de plusieurs centaines d’euros par mois, avec cette hausse et la rétroactivité des trop-perçus. Cette baisse n’impacte pas les aides comme les APL.

Une feuille de salaire qui ne cesse d’évoluer

Cette hausse intervient également pour les salariés, avec des disparités au cas par cas. Les revenus les plus modestes ont vu leurs cotisations salariales baisser, et donc dont leur salaire brut net, en bas de la feuille de salaire, sensiblement augmenter.

La hausse de la ligne de charge correspondant à la CSG est moins importante que cette baisse, ce qui fait que le solde à verser au salarié après déduction des charges est sensiblement plus élevé. En revanche, les salariés ayant les plus hauts revenus ne sont concernés que par la hausse de la CSG et y perdent donc sur leur salaire net.

En cas de doute, demandez conseils à votre RH ou à un avocat en droit du travail.

02/10/2018 Nico

Le licenciement économique est l’une des modalités de licenciement existantes. Quand peut-il être mis en place ? Comment fonctionne-t-il ? Quel est son impact sur le salarié licencié ? Nous répondons à toutes ces questions.

Qu’est-ce que le licenciement économique et comment fonctionne-t-il ?

Comme le terme l’indique, il s’agit d’un licenciement dû à des raisons économiques. Le licenciement économique ne remet donc pas en cause les compétences ou le comportement du salarié. Ce licenciement peut avoir lieu parce que l’entreprise décide de supprimer ou transformer le poste occupé par le salarié, ou parce qu’elle décide de modifier un point important de son contrat de travail et que ce dernier n’est pas en accord avec ces modifications.

Afin de pouvoir justifier un licenciement économique, l’entreprise doit donner la preuve que l’un de ses indicateurs économiques a évolué de manière défavorable. Elle doit, par exemple, prouver que son chiffre d’affaires a diminué, que sa trésorerie s’est dégradée, ou encore qu’elle enregistre moins de commandes. Dans le cas contraire, le salarié pourra se retourner contre elle. Dans tout les cas, le licenciement étant très encadré, vous pouvez toujours avoir recours au conseil des prud’hommes en cas de litige ou de harcèlement.

Licenciement économique et indemnités

Un salarié subissant un licenciement économique peut avoir droit à différentes indemnités, à condition toutefois qu’il remplisse certaines conditions. Il a droit à des indemnités de licenciement s’il était en CDI depuis au moins 8 mois (si le licenciement a été décidé après le 23 septembre 2017).

Il peut également bénéficier de l’indemnité compensatrice de préavis. Grâce à la loi travail, Le salarié peut y prétendre s’il n’exécute pas son préavis. A noter que la durée du préavis est en fonction de l’ancienneté et de son salaire brut. Enfin, le salarié licencié pour motif économique peut bénéficier de l’indemnité compensatrice de congés payés (même avec un salaire au SMIC). Elle est versée si le salarié n’a pas pris tous ses congés payés auxquels il avait droit avant la date de rupture de son contrat. Dans le doute, vous pouvez toujours vous faire aider par votre RH ou même un avocat en droit du travail.

Licenciement économique et reclassement

Avant de licencier un salarié, un employeur doit tout faire pour éviter le licenciement pour raison économique. Il doit donc proposer un reclassement au salarié, quand cela est possible. C’est-à-dire que l’entreprise doit pouvoir proposer un autre poste au salarié concerné. Si cette obligation n’est pas respectée par l’employeur, le salarié peut prétendre à une indemnité de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

26/09/2018 Nico

De nouvelles dispositions concernant l’assurance chômage entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2019. Actuellement encore en discussion, elles font partie intégrante de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », publiée le 6 septembre 2018 dans le Journal officiel (qui n’a rien à voir avec la loi travail).

Nouveau dispositif concernant la formation professionnelle des chômeurs

Dès l’année prochaine, le dispositif du CPF (compte personnel de formation) sera mis en oeuvre et succédera au droit individuel à la formation. Ce compte sera crédité en euros et non plus en heures à chaque fin d’année (les heures cumulées au 31 décembre 2018 seront converties).

Toute personne (diplômée et non diplômée, que son salaire soit au SMIC ou non) aura droit à un montant fixe en euros à chaque fin d’année (montant devant être encore fixé par décret). Les montants cumulés sur ce compte pourront être utilisés si vous êtes au chômage afin d’assurer le financement total ou partiel de la formation envisagée.

Ouverture du droit au chômage suite à une démission

Le droit au chômage sera effectif après la démission de l’employé dès le moment où la démarche repose sur une situation de reconversion professionnelle répondant aux conditions définies par décret du Conseil d’Etat. (Consultez notre page sur les modèles de lettre de démission)

Le salarié démissionnaire devra d’une part justifier de 5 années d’ancienneté d’activités antérieures spécifiques et d’autre part demander un conseil en évolution professionnelle auprès de l’organe compétent. Il pourra alors notifier son employeur de sa démission et prétendre aux indemnités de chômage (cliquez ici pour calculer en ligne pour effectuer une simulation chômage)

Mise en place de l’allocation des travailleurs indépendants

En cas de cessation d’activité, les travailleurs indépendants pourront prétendre à un revenu de remplacement dans un contexte de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire. Cette allocation forfaitaire pourra être perçue sous certaines conditions annoncées par décret (revenus antérieurs d’activité, conditions de ressources et durée antérieure d’activité).

Les règles en matière de licenciement économique

L’employeur à certaines obligations, sous certaines conditions, en cas de licenciement économique

Tout d’abord, l’obligation de reclassement par l’employeur : l’employeur ne pourra effectuer le licenciement économique si tous les efforts de reclassement du salarié ont été effectué. l’entreprise peut s’aider de cabinet en outplacement pour réaliser cette tâche.

La fixation de l’ordre des licenciements. L’employeur doit définir l’ordre des salariés à licencier. Les critères pour définir et ordre sont les suivants : charges de famille, ancienneté, situation personnelle des salariés rendant leur réinsertion professionnelle particulièrement difficiles (ex : salarié âgé, handicapé…), et qualités professionnelles appréciées par catégorie. La salarié peut demander à obtenir cette liste en envoyant une lettre avec accusé de réception.

Durant toute la procédure du licenciement économique contre son employeur, le choix d’un avocat droit du travail sera un élément déterminant dans la défense du salarié. D’une manière générale l’avocat en droit du travail peut vous aider dans l’ensemble de ces domaines :

La gestion des relations individuelles dans le cadre professionnel. A ce titre, il peut par exemple vous accompagner lors d’une rupture de contrat comme la rupture conventionnelle d’un salarié par exemple, ou encore gérer les litiges comme le harcèlement moral, etc.

Il peut bien évidemment effectuer la même chose pour la gestion des relations collectives (par exemple la rupture conventionnelle collective). Il gère aussi la gestion des interlocuteurs juridiques (comme l’inspection du travail, la gestion « post » contrat de travail (pour gérer les clauses de non concurrence par exemple) et aussi la gestion des contentieux.

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