La rupture de votre contrat de travail donne droit à l’allocation chômage d’aide au retour à l’emploi (ARE) versée par Pole Emploi (Assedic) sous réserve, principalement, de justifier d’une durée minimale d’affiliation.
Nota : Par rupture du contrat de travail, nous entendons le licenciement & la rupture conventionnelle qui ouvre automatiquement vos droits au chômage. L'abandon de poste le permet aussi car il aboutit, le plus souvent, sur un licenciement. La démission est un cas particulier : dans certains cas c'est possible.
Notre Président Macron l’avait annoncé pendant sa campagne, la réforme du chômage serait un point important de son mandat, voici les principales nouveautés prévues au 1er novembre 2019 :
Pour pouvoir prétendre à l’ouverture de son droit au chômage, il faudra avoir travaillé 130 jours (910 heures soit 6 mois) sur les 24 derniers mois.
Le seuil minimum sera porté à 6 mois (contre 1 mois à ce jour). Il faudra donc avoir travaillé 6 mois pour bénéficier du rechargement de ses droits.
Coup dur pour les cadre séniors et les très haut revenus : les salariés ayant des revenus supérieurs à 4 500 € bruts par mois subiront une réduction de leur indemnité de 30 % à partir du 7e mois avec un plancher fixé à 2 261 € nets par mois.
Vrai point positif de cette réforme, l‘accès facilité au chômage pour les salariés effectuant une démission. Les salariés ayant une ancienneté d’au moins 5 ans dans leur entreprise pourront bénéficier des services de pole emploi en cas de démission !
En attendant de compléter notre dossier, vous pouvez consultez notre article spécifique sur la réforme du chomage 2019.
Au-delà de la cessation du contrat de travail suite à un licenciement, il est également admis que les salariés ayant bénéficié d'un dispositif amiable de rupture conventionnelle en bénéficient.
Outre avoir sa résidence en France et être apte à l’exercice d’un emploi, le salarié devra également ne pas avoir atteint l’âge minimum légal de départ à la retraite (ni remplir les conditions ouvrant droit à la retraite à taux plein).
Le salarié sollicitant son droit au chômage devra également pouvoir justifier d’une période minimale de travail, aussi appelée « durée d’affiliation », au moment de la fin de son contrat.
Consultez notre page effectuer une simulation chômage.
Cette durée minimale est de 88 jours (ou 610 H) de travail au cours des 28 mois précédant la demande pour les personnes de moins de 53 ans, passant à 3 ans (36 mois) pour les personnes plus âgées. Cela vaut aussi pour les travailleurs à temps partiel.
Dans la pratique, si vous êtes en CDI depuis plus de 24 mois, vous pourrez bénéficier du maximum de votre chômage, que cela soit en terme d'allocation (environ 70% du salaire brut net) qu'en terme de durée (2 ans)
Un délai d’attente de 7 jours (la carence) est appliqué à la suite des différés d’indemnisation applicables et notamment celui déterminé suite au versement de l’éventuelle indemnité compensatrice de congés payés.
Le nombre de jours de différé est alors calculé en divisant le montant de cette indemnité par le salaire journalier de référence, arrondi, le cas échéant, à l’entier supérieur.
Un différé spécifique d’indemnisation est également appliqué sur les sommes éventuellement perçues (en plus des indemnités légales) au titre de la rupture de contrat.
Ce différé est notamment applicable :
Il se calcule en divisant le montant de l’indemnité par 91,4 arrondi, le cas échéant, à l’entier supérieur.
Exemple, vous avez reçu comme indemnité 1 800 euros, il faudra donc compter sur 20 jours de délai pour commencer à percevoir votre allocation chômage (1800 / 91,4 = 19,69 jours).
Pour calculer ou estimer votre allocation chômage, il est nécessaire de connaitre votre salaire journalier de référence (SJR), qui servira de base dans de nombreux calculs.
Le salaire journalier de référence (SJR) est égal à votre salaire annuel de référence(SAR) divisé par le nombre de jours travaillés durant la période de référence de calcul (PRC) majoré de 40%. Cette période est constituée des 12 mois civils précédant le dernier jour de travail payé.
SJR = salaire de référence / (nombre de jours travaillés x 1,4)
Par exemple, vous avez touché 35 000 euros sur les 12 derniers mois en travaillant 245 jours. Votre SJR est donc de 35 000 / (245 x 1,4) = 35 000 / 343 = 102,04 euros
A savoir que le nombre de jours travaillés maximum retenu sur la période de référence est de 261 jours et que pour chaque mois, les rémunérations prises en compte ne peuvent pas dépasser 13 244 € (votre cas j'espère !)
Par ailleurs, ce montant ne peut être :
Cette allocation minimale peut toutefois se voir réduite proportionnellement à la durée de travail si celle-ci est inférieure à la durée légale ou conventionnelle (en cas de temps partiel par exemple).
Des cotisations sont perçues sur le montant brut d’ARE afin d'obtenir votre allocation NET :
Une exonération (ou un écrêtement) est toutefois accordé si le montant brut ou net de l’ARE conduit à diminuer son montant en-deçà du Smic net journalier de 50 €.
Prenons un exemple concret d'une personne qui gagne 35 000 euros bruts par an et qui a travaillé du 1 janvier 2016 au 2 janvier 2018 :
Il faut ajouter ses congés payés qu'elle n'a pas pu prendre (500 euros) ainsi que son indemnité de rupture conventionnelle (environ 1 200 euros).
Selon ces chiffres, son SJR sera de 95,28 euros.
Le montant brut de l'ARE sera donc de 11,92 + (95,28 x 40%) = 11,92 + 38,49 = 50,41 euros.
A noter que le fait de toucher le chômage ne vous empêche pas de toucher la prime d'activité ou de recevoir vos APL
Mais attention : ce nombre est inférieur au seuil de 57% minimum de votre SJR (qui est égale à 54,30 cas dans notre cas). le montant BRUT de l'ARE de cette personne sera donc de 54,30 euros.
Pour obtenir le montant net, il faut retirer la CSG (1,7%) + la retraite (3%) + la CRDS (0,5%) soit 0,92 euros pour la CSG, 1,62 euros pour la retraite et 0,27 euros pour la CRDS.
Le montant NET journalier d'indemnisation chômage sera donc de 54,30 - 0,92 - 1,62 - 0,27= 51,5 euros. Soit 1545 euros net par mois.
Il y a deux cas de figure concernant le versement de l'ARE
Un versement de l'allocation chômage jusqu’à 2 ans pour les salariés de moins de 53 ans.
Les salariés de moins de 53 ans se voient versée l’ARE pour une durée dépendant de leur durée d’affiliation au cours des 28 derniers mois :
Un versement de l'allocation chômage jusqu’à 3 ans pour les salariés de plus de 53 ans.
Les salariés de plus de 53 ans se voient versée l’ARE pour une durée dépendant de leur durée d’affiliation au cours des 36 derniers mois :
Pole emploi (Assedic) permet la possibilité de vous verser la moitié de vos allocations en deux fois sous forme de capital à l'entreprise.
Ce principe est très intéressant si vous avez besoin de trésorerie pour débuter votre activité (achat de matériel, location des locaux, etc.).
Si vous avez une activité de conseils, privilégiez le versement mensuel , vous toucherez 2 fois plus d'allocations !
Le montant brut de votre allocation chômage comprend :
Par ailleurs, ce montant ne peut être :
Il faut pour cela connaitre son salaire journalier de référence. Vous pouvez consultez notre page sur le chômage ou calculer votre allocation chômage via notre simulateur
Cette durée minimale est de 88 jours (ou 610 heures) de travail au cours des 28 mois précédant la demande pour les personnes de moins de 53 ans, passant à 3 ans (36 mois) pour les personnes plus âgées.
Cliquez sur le lien suivant pour en savoir plus sur les allocations chômage dans le cadre d’une rupture conventionnelle.