05/04/2019 Nico

Avant de démarrer une activité ou un projet professionnel, les entrepreneurs peuvent choisir entre la création d’entreprise ou le portage salarial. Plusieurs critères peuvent amener à faire un choix définitif, notamment la situation personnelle ou le type de projet. Voici les caractéristiques de chacune des solutions.

La création d’entreprise

En optant pour la création d’entreprise, un entrepreneurs doit s’affilier soit au régime général de la sécurité sociale ou au régime social des travailleurs indépendants. C’est le statut juridique qui détermine le type d’affiliation.

Il doit également se charger de l’intégralité de la gestion de l’entreprise, incluant le développement de l’activité, le financement, le recrutement et la relation commerciale. Il est libre de développer l’activité selon ses ambitions, en ouvrant le capital à d’autres associés.

En revanche, il ne peut pas être affilié à l’assurance chômage. Lorsqu’il le souhaite, il peut transmettre librement sa société à des tiers.

Le portage salarial

L’entrepreneur qui choisit de démarrer son activité avec le portage salarial signe un contrat de travail (un CDI ou un CDD) avec la société de portage, ce qui lui garantit un statut de salarié. Il est d’office affilié au régime général de la sécurité sociale, et éligible à l’assurance chômage.

L’entrepreneur amène ses clients et missions, qu’il effectue comme bon lui semble. Tout l’administratif, facturation et encaissement est effectué par la société de portage, laquelle verse un salaire au porté.

Les 4 critères à prendre en compte pour faire son choix

Afin de choisir entre les deux modes de fonctionnement, l’entrepreneur doit considérer plusieurs critères objectifs. Ces derniers sont déterminants pour se positionner soit dans le portage salarial, soit dans la création d’entreprise.

Activité exercée

  • Création d’entreprise : toute activité licite
  • Portage salarial : s’adresse aux activités administratives et intellectuelles (hormis les services à la personne)

Caractéristiques du projet

  • Création d’entreprise : adaptée pour les projets nécessitant des financements et du recrutement
  • Portage salarial : périmètre limité, nécessité de générer un revenu sans investissement important

Situation professionnelle

  • Création d’entreprise : interdiction de concurrencer son employeur principal ; n’est pas soumis à la réglementation sur la durée maximale de travail
  • Portage salarial : le porté doit se conformer au Code du travail (obligation de non-concurrence, durée maximale de travail à respecter)

Revenu net potentiel généré par la nouvelle activité

  • Création d’entreprise : budgétiser un revenu prévisionnel en tenant compte des frais de fonctionnement (hormis les charges sociales et les salaires)
  • Portage salarial : budgétiser le revenu en tenant compte des frais propres à l’exercice des missions et à la commission de la société de portage

Pour quelles raisons le statut de portage salarial a-t-il du succès ?

Maintenant, c’est à vous de choisir parmi ces deux options que sont la création d’une société – quelle que soit la forme juridique appropriée – et le fait de travailler en étant porté par une société dédiée.

Chacune de ces deux possibilités a ses avantages, c’est bien pour cela que l’on trouve de nombreuses entreprises individuelles en France aujourd’hui, tout comme on trouve de nombreux travailleurs indépendants ayant choisi de devenir salariés d’une société de portage salarial. Cette deuxième option a notamment été plébiscitée par des professionnels qui avaient en amont créé une entreprise et qui ont dû la fermer, faute de temps pour tout ce qui concerne la gestion administrative de l’entreprise.

Il faut dire que le statut de portage salarial est intéressant, pour tous ceux qui souhaitent pouvoir continuer à travailler en indépendants, mais sans voir toute la charge administrative et mentale de tout ce qui concerne la gestion d’une société.

Le salaire d’un professionnel en portage salarial

Avec le statut de portage salarial, on choisit ses horaires, son mode de fonctionnement au quotidien et donc, globalement, on travaille comme on l’entend. En parallèle, on bénéficie de tout ce qu’il y a de positif à être salarié d’une entreprise : on cotise à la retraite, ainsi qu’au chômage, on a la possibilité d’avoir une mutuelle de salarié, etc. La seule chose à faire, au final, c’est de travailler, de manière à avoir une rémunération satisfaisante.

Celle-ci sera à calculer de façon précise : le salarié en portage facture ses clients, via la société de portage et celle-ci prélève des sommes perçues tout ce qui a trait aux cotisations sociales, plus une commission pour le service qu’elle rend. Le salaire net du professionnel porté est donc équivalent à la somme facturée amputée du montant des charges qu’il payait lui-même quand il était entrepreneur, et de la commission de la société de portage.

08/03/2019 Nico

Vous avez décidé de sauter le pas et de vous lancer dans la création de votre entreprise ? Voici 3 conseils pour savoir quoi faire, et comment.

S’adresser à la CCI ou la CMA

La CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) ou la CMA (Chambre des Métiers et de l’artisanat) suit votre projet et vous accompagne. La CCI ou la CMA vous indique alors ce qui va et ce qui ne va pas dans votre projet. Attention, la CCI ou la CMA ne vous aidera pas concrètement à faire votre business plan !

Rédiger soi-même son business plan, avec ses collaborateurs

Pour devenir entrepreneur, il est recommandé de rédiger votre business plan avec vos futurs collaborateurs, avec qui vous allez travailler (votre futur comptable, votre future secrétaire, etc.), car tout le monde doit être d’accord !

De très bons sites web vous proposent de télécharger un modèle de business plan, qui fera entre 20 et 30 pages. Il en faudra un pour vous, un pour votre banquier, un pour chaque investisseur, et un par partenaire commercial (fournisseurs…).

Ce qu’il faut savoir sur le business plan et la création d’entreprise

Des associations comme « Entreprendre » ou  » Initiative France » peuvent aider à créer son business plan.

La couveuse d’entreprise s’adresse à chaque créateur, avant qu’il ait inscrit sa société au Registre du Commerce. Il peut ainsi simuler son projet.

La pépinière, elle, s’adresse aux jeunes créateurs, une fois que l’entreprise est créée. On met notamment des locaux et du matériel à leur disposition, durant un certain temps.

Enfin, il existe les concours de jeunes créateurs d’entreprise (âge compris entre 18 et 30 ans).

Selon votre entreprise, il est possible de bénéficier d’aides, comme le crédit impôt recherche ou le fait d’être une jeune entreprise innovante.