Ce n’est plus un secret pour personne : le freelancing a le vent en poupe ces dernières années et tout particulièrement depuis la crise sanitaire. L’autonomie, la flexibilité et l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle font du freelancing un choix de carrière attractif. Dans cet article, on vous livre 5 conseils précieux pour devenir freelance en 2022.
1- Choisir le bon statut juridique
Trouver une forme sociale adaptée à ses besoins est très important si l’on veut réussir en freelance. S’il n’y a pas de formule magique (aucune forme sociale ne permet à proprement parler de maximiser ses bénéfices), il faut néanmoins choisir sa forme sociale en fonction de sa situation.
Lorsqu’on souhaite se lancer en tant qu’indépendant, deux options sont possibles :
- exercer une activité en nom propre, c’est-à-dire en entreprise individuelle ou en tant qu’auto-entrepreneur
- créer une structure juridique propre et donc une société du type SASU ou EURL
Exercer en entreprise individuelle ou auto-entreprise
Il y a dans le régime individuel l’entreprise individuelle, qui est le régime en nom propre et la micro-entreprise, qui est un sous-régime de l’entreprise individuelle.
L’entreprise individuelle : c’est la forme sociale où le patrimoine personnel est lié à celui de la société. Il n’y a pas de création de société, ni de dépôt de capital, ce qui rend ce régime intéressant. Néanmoins, il présente des risques en cas de faillite (les créanciers peuvent saisir le patrimoine de l’entrepreneur directement).
La micro-entreprise : c’est le régime où les revenus et toutes les cotisations sont basés sur le chiffre d’affaires réalisé. Un micro-entrepreneur n’est pas soumis à la TVA et ne déduit pas ses charges. Le grand inconvénient de ce statut est de devoir respecter des plafonds de chiffre d’affaires pour bénéficier du statut (pas plus de 176 200 € pour la vente/achat de marchandises et 72 600 € pour les prestations de service).
Être freelance en SAS/SASU ou SARL/EURL
La SAS/SASU et la SARL/EURL sont de véritables sociétés : le patrimoine personnel de l’entrepreneur est complètement dissocié de celui de la société.
Sur le plan de la fiscalité et de la comptabilité, des obligations identiques s’appliquent à ces deux formes sociales :
- facturer la TVA
- établir un bilan en fin d’exercice
- déclarer les comptes de résultat
- approuver les comptes de l’entreprise, c’est-à-dire affecter ce qui reste dans l’entreprise après paiement des impôts en fonction du régime fiscal choisi
Là où les choses divergent c’est sur le plan du taux des cotisations sociales applicables. Un gérant de SARL/EURL appartient au régime des indépendants et paie des cotisations à l’Urssaf à hauteur de 45 % de la rémunération. Quant au président de SAS/SASU, celui-ci, cotise à la Sécurité sociale tel un salarié et paie environ 80 % de cotisations sociales. L’écart est dû au fait qu’un gérant de SARL cotise moins à la retraite qu’un gérant de SARL.
2- Savoir se protéger et protéger son activité
Pour se protéger et protéger son activité, deux éléments essentiels sont à prendre en compte.
La RC pro
Tout indépendant ou freelance doit réparer les dommages causés à autrui dans le cadre de son activité professionnelle. Lorsque la responsabilité civile professionnelle est engagée, il faut indemniser la victime du préjudice. Pour éviter les tracas, il est conseillé de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle, appelée également la RC pro. C’est une assurance qui permet d’être protégé quelle que soit l’activité ou le statut du freelance.
La mutuelle pour les indépendants
Si dans le cas d’un salarié la mutuelle est obligatoire, elle n’est que facultative pour un freelance. Il est conseillé de choisir une mutuelle, afin de couvrir tous les besoins en termes de santé : en cas de maladie, accident ou hospitalisation.
La retraite complémentaire
Stop aux idées reçues, en tant que freelance, vous cotisez à la retraite obligatoire (sous certaines conditions). Cependant avec le régime général, le montant maximum sera de 1714€/mois. Si vous ne prenez pas de retraite complémentaire de votre côté, vous pourrez perdre jusqu’à 60% de revenus. Pas de PERCO ou d’intéressement surprise que votre employeur aurait ouvert pour vous. À vous de jouer, découvrez combien vous cotisez et les solutions complémentaires adaptées à votre situation. En savoir plus sur la complémentaire retraite des indépendants.
3- Bien définir son TJM (taux journalier moyen)
L’autre point crucial pour réussir son lancement en freelance est la définition du TJM ou taux journalier moyen. Un bon TJM est un TJM qui prend en compte non seulement le chiffre d’affaires, mais également d’autres facteurs comme :
- Le ratio des jours ouvrés/jours travaillés. Il y a environ 200 jours de travail effectif par an et cela doit être pris en compte dans le calcul du TJM
- Selon la forme sociale choisie, le net qui restera après le règlement de toutes les taxes ne sera pas le même. Comme dit précédemment, les charges sociales représentent entre 85-100 % de la rémunération du dirigeant de SAS/SASU. Ainsi, pour toucher 200 € nettes par exemple, il faudra facturer un TJM de 400 €.
Une fois l’activité stabilisée, il ne faut pas hésiter à augmenter ses tarifs. Pour cela, un contrat de prestation encadrant la mission avec le client peut être utile.
4- Automatiser la gestion administrative et comptable
Le quotidien d’un freelance ne se limite pas uniquement à la prospection, à la livraison des projets et au networking. Une bonne partie du temps est consacrée à l’administratif et à la comptabilité. Voici quelques tâches comptables récurrentes auxquelles font face tous les indépendants :
- établir un bilan et un compte de résultat en fin d’exercice comptable
- faire des déclarations de TVA
- établir la déclaration d’IS
- créer des factures et devis aux mentions légales obligatoires
- transmettre ses relevés bancaires à son expert-comptable tous les mois
- transmettre les justificatifs d’achat et de vente à son expert-comptable au fil de l’eau
Heureusement des solutions existent pour automatiser les tâches comptables pénibles. Pour pouvoir se concentrer sur son cœur de business, le freelance a tout intérêt à déléguer toute la partie fiscale et comptable de son activité, à un professionnel. Un expert-comptable en ligne comme Acasi pourra couvrir 100 % des besoins administratifs du freelance : de la création de la société jusqu’au bilan et automatiser toutes les tâches grâce à un logiciel de comptabilité en ligne.
5- Savoir bien s’entourer
Développer son réseau professionnel en tant que freelance, c’est s’assurer une activité florissante. Il n’y a pas de secret : pour booster son activité, il faut des clients. Le réseau permet non seulement de vendre ses produits ou services, mais également d’échanger avec d’autres professionnels, de trouver son futur associé ou encore un prestataire de confiance. Comment travailler son réseau en freelance ? Voici quelques pistes :
- Prendre la parole sur les réseaux sociaux (Linkedin en particulier) sur des sujets experts. Cela permet d’augmenter sa visibilité et d’interagir avec les freelances du même domaine ou des domaines connexes
- Assister à des meetups, des événements de networking, des événements professionnels organisés par la CCI etc. Ces événements sont un formidable vivier de personnes aux compétences croisées.
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A propos de l’auteur : Je suis un expert dans les droits des salariés. Consultant juridique au sein d’un grand groupe, j’accompagne les salariés dans leur démarches juridiques avec leur employeur.
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