Devenir entrepreneur et investir : ce qui change

14/09/2022 Nico

Devenir entrepreneur, cela a des côtés très séduisants. Fixer ses propres horaires, partir en vacances à n’importe quel moment… avec un peu de chance et de talent, il est même possible de gagner plus d’argent qu’en travaillant au sein d’une entreprise.

Mais attention. L’indépendance que l’on obtient lorsqu’on se met à son compte entraîne de nouveaux défis. Plusieurs préoccupations rythmeront votre vie… et pour mettre toutes les chances de son côté, savoir ce qui va changer est essentiel.

À travers ce billet, nous allons aborder un aspect en particulier : la capacité d’investissement pour un auto-entrepreneur. Comme vous allez le constater, il y a plusieurs éléments nouveaux à prendre en compte. Mais si vous avez déjà réussi à investir en tant que salarié… vous êtes capable de maintenir le cap. Voilà nos précieux conseils.

Investir en tant qu’entrepreneur : quels sont les défis à relever ?

Commençons par mettre en avant ce qui change de manière générale quand on devient entrepreneur, en termes de ressources financières personnelles et de rentrées d’argent. Bien sûr, ces indications ne peuvent pas englober toutes les nuances personnelles. Mais elles donnent un aperçu intéressant.

1.    Une absence de revenu fixe

Oui, certains salaires semblent trop bas par rapport à la charge de travail induite. Mais toucher un revenu chaque mois s’accompagne aussi d’une certaine sécurité. Il est plus facile de faire des calculs, d’anticiper sa santé financière sur le court, le moyen… voire le long terme, à moins d’un imprévu majeur.

Dans le cadre de l’entrepreneuriat, la donne est différente. À moins de rencontrer un succès démentiel – et encore : rien n’est jamais acquis sur les marchés – certains moins peuvent être plus difficiles que d’autres.

Selon les cas, les écarts de revenus sont importants.

2.    Des charges à prévoir

Lorsqu’on est employé(e) pour et par une entreprise, les frais professionnels sont en principe inexistants. L’auto-entrepreneur, en revanche, doit composer avec une série de charges, potentiellement importantes :

  • La paie des salariés, quand cela s’applique…
  • L’achat d’un nouveau matériel
  • Les frais de location si on ne travaille pas depuis chez soi…

Cela laisse moins de marge pour des dépenses personnelles – à moins, encore une fois, de performer à tel point que ces charges s’avèrent largement couvertes par vos bénéfices.

Mais il ne faut pas partir dans cette optique immédiatement. Le processus est souvent lent et complexe avant d’atteindre une telle largesse financière – encore faut-il veiller à maintenir le cap !

3.    Un frein aux prêts bancaires

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les organismes de prêt acceptent de financer un projet, par exemple… si vous avez de l’argent. Ou en tout cas, si vous êtes sûr(e) de toucher un revenu régulier.

Un indépendant, par définition, peut voir sa fortune diminuer rapidement. Cela peut « effrayer » certaines banques.

Évidemment, cela ne veut pas dire que la démarche est impossible. Elle est simplement moins accessible que pour un salarié.

Ce qui change quand on est entrepreneur : quel impact sur le potentiel d’investissement ?

Outre les « sacrifices » auxquels il faut consentir – notamment par rapport aux dépenses secondaires – se mettre à son compte risque également de compromettre votre capacité d’investissement.

Imaginons, par exemple, que vous comptiez investir dans l’immobilier plus précisément dans une SCPI ou encore investir en bourse. Pourrez-vous vraiment assurer les versements mensuels ? En cas de bénéfices moins prononcés que prévus (ce que l’on ne vous souhaite pas, évidemment), ne sera-t-il pas nécessaire de renoncer à cet investissement… plutôt que de renoncer à régler son loyer ?

L’épargne, en revanche, est un peu plus accessible. À condition d’opter pour des modèles flexibles, bien sûr. Et pour espérer un retour sur investissement, mieux vaut par exemple se tourner vers les unités de compte – tout en restant conscient des risques encourus.

Les unités de compte, pour rappel, forment des leviers d’épargne plus actifs, en lien avec les marchés financiers. Avec une bonne stratégie, et un bon conseiller, ils restent accessibles à un entrepreneur – y compris quand l’affaire n’est pas encore très florissante.

L’entrepreneur et ses investissements : ce que vous pouvez retenir

Non, nous ne sommes pas en train de dire qu’il faut immédiatement renoncer à toute forme d’investissement quand on se met à son compte. Mais il est préférable de réfléchir aux modalités de placement, et de ne pas se lancer dans de grands projets fonciers alors que vous venez de lancer votre startup.

Avoir conscience des enjeux (moins grande stabilité financière, charges supplémentaires, éligibilité compromise auprès des créanciers) est déjà très important. Il s’agit ensuite de trouver un équilibre entre l’idée de faire fructifier son argent… et la nécessité de régler ses factures à la fin du mois.

Nous vous souhaitons en tout cas plein succès dans vos projets ! Tant que vous adoptez une vision globale de la situation, et que vous prenez le temps de réaliser des bilans réguliers… cela devrait bien


Categories: Devenir Entrepreneur

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