On vous dit sur comment cela se passe au travail avant & après la grossesse !
Vous projetez de faire un enfant et vous posez des questions sur votre situation professionnelle durant votre grossesse ? Vous êtes enceinte et vous apprêtez à bénéficier de votre congé maternité ?
Une grossesse est un événement particulier dans la vie d’une femme et, s’il est vrai qu’être enceinte n’est pas une maladie, il n’empêche que la femme enceinte a des droits spécifiques dans son activité professionnelle, et que le congé maternité fait partie de ces droits légitimes et réglementés.
Toutes les femmes enceintes – en même temps, pour un homme, cela aurait moins d’intérêt – qu’elles soient salariées du secteur privé ou public, sous contrat à durée indéterminée ou déterminée, exerçant en tant qu’indépendantes, par exemple sous le statut d’auto-entrepreneur, ou même en étant au chômage doivent bénéficier d’un congé maternité. Oui oui, vous avez bien lu « doivent », car il ne s’agit pas d’un droit possible, mais d’un droit obligatoire. Et toc !
Sachez également que vous ne pouvez en aucun cas faire l’objet d’une procédure de licenciement durant votre congé maternité. Il ne manquerait plus que ça !
Peu importe la nature de votre contrat de travail ou même si vous êtes travailleuse indépendante, dans tous les cas votre congé maternité comportera d’une part un congé prénatal, et d’autre part un congé postnatal.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les travailleuses indépendantes puisque qu’avant 2019, ce n’était pas le cas, ces dernières bénéficiant d’un congé maternité moins long que celui des salariées du secteur public comme du secteur privé. Oui, c’est clair, c’était vraiment ce que l’on peut appeler une injustice. Mais la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) a modifié cela comme cela avait été prévu par le gouvernement et annoncé en septembre 2018.
Sachez aussi que la durée totale du congé maternité varie en fonction du nombre d’enfant que vous aurez déjà à charge avant la naissance de cet enfant.
Enfin, sachez que vous ne pouvez pas renoncer totalement à votre congé maternité, en revanche vous pouvez renoncer à une partie. Vous devez en tout état de cause arrêter de travail au minimum 8 semaines, dont 2 semaines avant l’accouchement et 6 semaines après. Et oui, c’est comme ça, il faut vous reposer !
Situation familialeDurée du congé prénatalDurée du congé postnatalDurée totale du congé maternitéVous attendez votre premier enfant6 semaines10 semaines16 semainesVous attendez un enfant et vous avez déjà un enfant à charge6 semaines10 semaines16 semainesVous attendez un enfant et vous avez déjà au moins deux enfants à votre charge8 semaines18 semaines26 semainesVous attendez des jumeaux12 semaines22 semaines34 semainesVous attendez des triplés ou plus24 semaines22 semaines46 semaines
Pensez à consulter la convention collective applicable dans votre entreprise, il se pourrait que des dispositions spécifiques vous permettent de bénéficier d’un congé maternité plus important que celui prévu par la législation en vigueur. Ce serait idiot de passer un côté de quelques jours de repos supplémentaires, non ?
Oui, c’est possible, mais réglementé. La réduction est en effet limitée et soumise à l’avis de votre médecin qui doit impérativement donner son accord. Vous pourrez ainsi réduire votre congé prénatal au maximum de trois semaines. Mais attention, sachez que dans ce cas, la durée non prise pour le congé prénatal sera reportée sur le congé postnatal, le prolongeant ainsi pour une même durée.
Il vous faudra alors adresser à votre centre de sécurité sociale un certificat médical établi par votre médecin attestant que votre activité professionnelle peut être prolongée compte tenu de votre bon état de santé, ainsi qu’une demande de report de votre congé maternité.
Oui, mais là encore, c’est réglementé et ça ne concerne cette fois-ci pas toutes les femmes enceintes. En effet, une anticipation du congé prénatal n’est autorisée qu’en cas de naissance d’un troisième enfant – sachant que dans ce cas, l’anticipation sera limitée à deux semaines – ou bien en cas de naissances multiples et dans ce cas précis l’anticipation sera elle, limitée à quatre semaines.
Sachez également que si vous procédez à une anticipation de votre congé prénatal, votre congé postnatal se verra réduit de la durée de l’anticipation dont vous aurez bénéficié.
Tout à fait. Il s’agit de ce que l’on appelle un « congé pathologique ». Pour pouvoir en bénéficier, il faut que votre médecin établisse un certificat médical qui précisera que votre maladie est soit due à votre grossesse, soit lié aux suites de votre accouchement.
Dans tous les cas, la durée de cet arrêt de travail ne pourra pas excéder deux semaines dans le cas où il intervient avant la date présumée de votre accouchement, ou quatre semaines dans le cas où il intervient après que vous ayez mis au monde votre enfant.
Eh bien ça dépend. Oui, mais ça dépend, ça dépasse, nous direz-vous. C’est vrai.
Plus sérieusement, si vous accouchez prématurément sans que votre enfant naisse plus de six semaines avant la date prévue ni que son hospitalisation soit obligatoire, alors la durée de votre congé postnatal sera allongée d’autant de temps que votre congé prénatal aura été écourté.
Si en revanche votre petit est arrivé au monde plus de six semaines avant la date prévue et que son hospitalisation s’avère obligatoire, dans ce cas vous bénéficierez d’un allongement de la durée de votre congé maternité, d’autant de jours que votre accouchement a été prématuré. Il s’agira donc de compter le nombre de jours entre la date à laquelle vous aurez accouché et la date de début prévue de votre congé prénatal.
Oh, ne soufflez pas comme ça, gardez votre souffle pour le moment de l’accouchement ! Et puis un peu de mathématiques n’a jamais fait de mal à personne ! (Ah, humour, quand tu nous tiens !)
Eh bien déjà, il se passe que vous devez en avoir marre, ma pauvre, on compatit ! Trêve de plaisanterie, si vous accouchez tardivement, il ne se passe pas grand-chose pour le coup en matière de durée de congé maternité. Votre congé prénatal aura été allongé (forcément), mais sachez que votre congé postnatal ne sera pas prolongé pour autant. Désolé !
Le congé maternité est indemnisé totalement par la Sécurité Sociale, à travers le versement d’indemnités journalières (appelées IJ) dont le montant dépendra de votre rémunération brute lorsque vous étiez en activité avant votre congé maternité, et sous un certain nombre de conditions que vous retrouverez sur le site de la Sécurité Sociale.
Au moment de reprendre votre emploi à l’issue de votre congé maternité, vous devez passer une visite médicale de reprise. Cette visite médicale, organisée par l’employeur auprès du centre de médecine du travail de rattachement, est obligatoire et doit avoir lieu dans les huit jours suivant votre reprise d’activité.
Lors de votre reprise d’activité, vous devez soit reprendre votre emploi tel que vous l’aviez quitté au moment de votre début de congé maternité, soit reprendre un emploi similaire et dont la rémunération ne pourra en aucun cas être inférieure à la rémunération que vous perceviez avant d’être en congé maternité. Bah oui, faut pas pousser quand même (et puis vous avez déjà assez poussé comme ça au moment de l’accouchement en plus, hein !)
Allez, sur ces bonnes paroles, on vous laisse préparer l’arrivée de bébé et on vous présente d’ores et déjà toutes nos félicitations pour l’heureux événement !
Il y a deux cas de figure concernant le versement de l’ARE
Un versement de l’allocation chômage jusqu’à 2 ans pour les salariés de moins de 53 ans.
Les salariés de moins de 53 ans se voient versée l’ARE pour une durée dépendant de leur durée d’affiliation au cours des 28 derniers mois :
aucune indemnisation en cas de durée d’affiliation inférieure à 4 mois,durée d’indemnisation égale à celle de l’emploi entre 4 mois et 2 ans,durée maximale d’indemnisation de 730 jours (2 ans) pour une durée d’emploi supérieure à 2 ans.
Un versement de l’allocation chômage jusqu’à 3 ans pour les salariés de plus de 53 ans.
Les salariés de plus de 53 ans se voient versée l’ARE pour une durée dépendant de leur durée d’affiliation au cours des 36 derniers mois :
aucune indemnisation en cas de durée d’affiliation inférieure à 4 mois,durée d’indemnisation égale à celle de l’emploi entre 4 mois et 3 ans,durée maximale d’indemnisation de 913 jours, prorogée à 1.095 jours (3 ans) pour les plus de 55 ans, pour une durée d’emploi supérieure à 3 ans.
Pole emploi (Assedic) permet la possibilité de vous verser la moitié de vos allocations en deux fois sous forme de capital à l’entreprise.
50% à la création de votre entreprise50% 6 mois après
Ce principe est très intéressant si vous avez besoin de trésorerie pour débuter votre activité (achat de matériel, location des locaux, etc.).
Si vous avez une activité de conseils, privilégiez le versement mensuel , vous toucherez 2 fois plus d’allocations !