Le Crowdfunding / Financement participatif

Qu’est-ce que le crowdfunding ? A qui s’adresse ce type de financement ? Les différents types de Crowdfunding existants ? Quel est la réglementation ?

Le crowdfunding, en français, financement participatif est un concept créé dans le but d’apporter des fonds en soutien d’un projet. Ce financement est fourni par un public intéressé par la démarche.

Cette idée séduit de plus en plus de personnes motivées par le succès commercial d’un produit. Les concepteurs et les contributeurs se rencontrent via des plateformes internet dédiées au crowdfunding.

Chaque apporteur d’argent contribue à la mesure de ses moyens ou de ses souhaits ; les nombreux montants, même faibles permettant au total, de financer un projet.

Qu’est-ce que le crowdfunding ?

Financement participatif ou crowdfunding

Le financement participatif est un bon moyen de tester son idée avant de se lancer

Le crowdfunding est donc une solution de financement d’un projet par le grand public. L’idée a germé du fait de la crise financière de 2008 qui a suivi la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers. Une crise de liquidité, des banques qui ne prêtent plus, des entreprises prises à la gorge, une méfiance dans le système bancaire traditionnel, etc…

Les ingrédients étaient présents pour imaginer un substitut : le financement participatif est alors né ! Il s’agit donc à la base d’une alternative à l’emprunt bancaire, souvent plus timoré en terme d’engagement financier.

Ce système a de plus l’avantage d’être ouvert à chacun, quels que soient son expérience, ses diplômes ou son parcours. Le seul élément de référence est le bien ou le service à concevoir et à commercialiser.

Si le projet présenté est suffisamment fédérateur, il recueille alors les fonds nécessaires pour lui permettre d’émerger et de se développer. Le crowdfunding véhicule en parallèle, l’idée de communauté qui rassemble des individus venus d’horizons divers, qui se trouvent ainsi un point commun les réunissant.

A qui s’adresse ce type de financement ?

Il est possible de distinguer trois types principaux d’acteurs du crowdfunding.

Il faut d’abord un projet porté par un individu qui en est généralement le concepteur. C’est lui qui sait le mieux présenter son idée, la défendre et la vendre, parce qu’il s’exprime avec passion, motivation et détermination.

Ensuite vient la vitrine de présentation. C’est sur la devanture de plateformes web spécialisées que le troisième acteur vient enfin faire son choix.

Il s’agit d’un particulier, d’une entreprise ou d’une association qui détient quelques économies à investir dans un projet intéressant. Les critères de sélection peuvent être, entre autres, la portée sociale du concept, son caractère local, la conviction sur sa viabilité, etc…

Quels sont les différents types de Crowdfunding existants ?

Le financement participatif revêt en réalité trois formes différentes :

Le crowdfunding sous forme de don : Reward Crowdgiving

L’apporteur de fonds soutient une idée ou le travail d’une association en y contribuant. Cet apport peut ou non avoir une contrepartie.

Le cas échéant, cela peut être des cadeaux, des places de spectacle, des objets publicitaires ou promotionnels, etc… On peut citer my major company.com ou kisskissbankbank.com, comme des exemples de plateformes de dons participatifs.

Le crowdfunding sous forme de prêt : Crowdlending

L’apporteur de fonds est dans ce cas plutôt un prêteur de fonds. Ce prêt, également qualifié de solidaire est destiné à être remboursé par le débiteur assorti d’intérêts à un taux pré-établi et dans le cadre de dispositions bien précises.

Les plateformes du genre sont par exemple, babyloan.org ou hellomerci.com ou encore unilend.fr, …

Le crowdfunding sous forme d’investissement : Crowdequity ou Crowdinvesting

L’apporteur de fonds est dans ce cadre un souscripteur d’actions ou d’obligations d’une société non cotée. Ce mode de financement participatif n’est donc pas à l’adresse de particuliers.

La société demandeuse de fonds présente un dossier de candidature auprès d’une plateforme, telle que smartangels.fr, qui a le loisir de l’accepter ou de le refuser.

Tout savoir sur le financement participatif en video

Quels sont les risques encourus par l’investisseur ?

Dans les trois modèles de crowdfunding, il faut garder à l’esprit que le risque de perdre son capital investi est grand. Il n’est de plus pas garanti puisque le concept même du financement implique que le projet peut ne jamais fonctionner ou se développer.

A l’inverse le jeu en vaut la chandelle quand l’idée prend son envol et qu’elle se solde par un bon accueil populaire. Le retour sur investissement peut alors se révéler fortement intéressant. Les risques ou les incertitudes les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :

la perte d’une part ou de la totalité du capital investi ou de l’argent prêté, si par exemple le porteur de projet rencontre des difficultés ;le détournement de fonds de manière frauduleuse ;l’absence de toute certitude quant à la réelle affectation des fonds collectés, au projet initial. Celui-ci pouvant en effet évoluer au gré des circonstances, il peut se révéler à terme sensiblement différent de celui qui a motivé la décision d’investissement ;le manque de liquidités de titres qui empêche toute cession ou échange de ceux-ci ;la valeur de cession de titres inconnue.

Quels conseils pour limiter les risques ?

Quelques précautions de base peuvent toutefois être prises avant de mettre de l’argent dans le secteur du crowdfunding. La lecture des conditions générales d’utilisation (CGU) de la plateforme est le principe premier.

Il faut ensuite vérifier que le site web participatif possède les agréments nécessaires pour proposer ce type de financement au public, ainsi que le droit d’exercer sur le territoire français. Il doit notamment être inscrit sur le registre national des intermédiaires en assurance, banque et finance consultable sur le site de l’ORIAS.

Il existe également un label pour le financement participatif permettant aisément de reconnaître les plateformes immatriculées à l’ORIAS. Il est cependant à noter que les plateformes de crowdfunding de dons ne sont pas soumises à ces obligations.

L’autre précaution à prendre avant d’investir est d’investir prudemment, c’est à dire de ne pas engager des fonds qui pourraient par la suite se révéler indispensables, ni consacrer une trop grande proportion de son capital. La diversification des investissements demeure la règle d’or afin de réduire au maximum le risque de perte en capital.

Quel est le rôle des plateformes ?

Les plateformes ont un rôle important et rigoureux dans la mesure où elles engagent leur réputation. Elles prennent donc le temps de vérifier en amont que les projets qui leur sont soumis répondent effectivement à leurs critères et à leurs normes. Une stricte évaluation des risques est également effectuée comme condition sine qua non à l’acceptation d’un dossier.

Les plateformes de crowdfunding se rémunèrent grâce à l’encaissement d’une commission payée par le porteur du projet sur chaque somme récoltée. Celle-ci varie dans une fourchette de 5 à 12 %.

De plus, elles peuvent facturer des frais de transaction aux investisseurs en contrepartie du traitement des opérations administratives. Quelle que soit la réussite ou non du projet, les plateformes sont ainsi assurées d’y trouver leur compte.

Crowdfunding et réglementation : quel cadre légal ?

Le financement participatif est réglementé depuis le 01/10/2014. Deux formes de crowdfunding y sont distinguées : Sous forme de titres financiers ou sous formes de prêts ou dons.

Cette solution permet aux particuliers de déroger au monopole bancaire en les autorisant à financer directement des entreprises. Deux statuts sont créés : celui de conseiller en investissements participatifs (CIP) destiné aux plateformes qui proposent des titres de placement et celui d’intermédiaire en financement participatif (IFP) pour les sites qui proposent des prêts.

Les plateformes de crowdfunding doivent de plus satisfaire aux exigences de la lutte contre le blanchiment et le terrorisme en prenant bien soin de vérifier la provenance des fonds. Elles sont enfin agréées par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Comment réussir sa campagne de crowdfunding ?

Avant de lancer sa campagne de crowdfunding et éventuellement créer sa société, quelques conseils s’imposent :

choisir la bonne plateforme adaptée au type de financement recherché en se basant sur le taux de fréquentation et d’objectifs atteints ;prévoir un budget pré-campagne pour la présentation du projet (vidéo, relations presse, marketing promotionnel, frais de la plateforme, etc…) ;préparer en amont un contenu promotionnel pertinent et percutant à diffuser le moment venu ; communiquer tous azimuts à travers les différents réseaux sociaux en incitant les followers à relayer l’information ;distribuer des récompenses contre dons qui soient motivantes en s’appuyant également sur les apports des contributeurs ;opter pour une durée de campagne assez longue pour donner le temps à une dynamique de se créer, mais pas trop cependant pour éviter un essoufflement de la campagne.

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Comment être convaincant

Pour convaincre, il faut déjà être convaincu soi-même. Pour cela, préparer minutieusement votre intervention et connaître son sujet à fond vous permet d’éloigner très fortement la probabilité de questions qui vous sèchent. Maîtriser son sujet permet de dégager de la confiance, que vos interlocuteurs ressentiront.

Votre motivation doit également transparaître afin d’emporter l’adhésion. Enfin, montrer à votre hiérarchie ce que l’entreprise peut éventuellement y gagner : engager un partenariat avec une structure plus souple, obtenir de nouveaux contrats, la possibilité d’embaucher des jeunes déjà formés et aguerris sous votre coupe… Réfléchissez à ce qui les intéresse et à ce que vous pouvez leur apporter, directement ou indirectement.

Pitcher sa hiérarchie pour obtenir une rupture conventionnelle est ainsi une excellente solution pour lancer votre projet de monter votre propre société. Retenez bien que le cœur du problème est votre capacité à convaincre. Votre enthousiasme seul ne suffira pas, il faut le coupler à une préparation pro sans faille et démontrer votre motivation. La foi peut renverser des montagnes, dit-on, alors, à vous de jouer !